Curcumine et curcuminoïdes : descriptions et effets

 

La curcumine est, parmi tous les nutriments, celui dont les effets sur le cancer sont les mieux documentés dans la littérature scientifique.

La curcumine est un dérivé du curcuma, le pigment qui donne au curry sa couleur jaune-orangé.

C’est un composé qui a été l’objet de nombreuses études, et dont les effets sur la santé sont multiples. La conséquence est que le curcuma connaît un succès croissant en tant que complément alimentaire. 100 grammes de curcuma contiennent 3 à 5 grammes de curcumine

Les médecines traditionnelles chinoise et indienne exploitent les vertus thérapeutiques de la curcumine depuis des milliers d’années. Elle est particulièrement connue pour ses puissantes propriétés anti-inflammatoires. Or, comme vous le savez sans doute, l’inflammation chronique est un facteur sous-jacent de nombreuses maladies chroniques, si ce n’est pas de toutes. Il a été démontré que la curcumine influence l’expression de plus de 700 gènes, ce qui pourrait expliquer en partie ses nombreux bienfaits sur la santé.

Ses effets sur le cancer ne sont donc pas, et de loin, son seul intérêt. Toutefois, c’est de son potentiel en tant qu’agent anti-cancer dont je vais vous parler aujourd’hui. A la fin de cet article, vous trouverez également une liste de mesures préventives contre le cancer à appliquer dans la vie de tous les jours.

LA CURCUMINE TIENT SES PROMESSES

Les bienfaits médicinaux incontestés de la curcumine. Par Lise Guénette, ND.A. Membre de l’Association des naturopathes agréés du Québec

La racine de curcuma, une épice quotidiennement utilisée dans la cuisine indienne et indonésienne, a conquis l’Amérique du Nord et ce, beaucoup plus par ses propriétés médicinales que culinaires. Ici, la consommation de curcuma se limite presque à la moutarde et aux nachos.

Par contre, depuis que le monde scientifique l’étudie et vante ses bienfaits sur la santé, vous êtes de plus en plus nombreux à en consommer. Mais… il y a un MAIS! Sa biodisponibilité est très faible. Comment faire alors, pour profiter pleinement de ses bienfaits thérapeutiques?

1- LA CURCUMINE

La curcumine est un dérivé du curcuma, le pigment qui donne au curry sa couleur jaune-orangé.

C’est un composé qui a été l’objet de nombreuses études, et dont les effets sur la santé sont multiples. La conséquence est que le curcuma connaît un succès croissant en tant que complément alimentaire. 100 grammes de curcuma contiennent 3 à 5 grammes de curcumine.

La couleur jaune qui caractérise le curcuma et les vertus médicinales qu’on lui confère le sont grâce à la curcumine, son principal constituant. Toutefois, même à fortes doses, les curcumines sont très difficiles à absorber et pire, trop vite métabolisées et facilement éliminées.

Même avec une dose de 12 grammes de poudre de curcuma, les chercheurs ne sont pas arrivés à en augmenter le taux sanguin. Seul l’ajout d’un biodisponibilisant tel que la pipérine, bromélaïne d’ananas ou gingembre en augmente la force de pénétration d’actifs de l’organisme.

BIODISPONIBILITÉ SUPÉRIEURE

Au cours des dernières années, les scientifiques ont travaillé fort pour trouver une technologie qui permet d’augmenter le pouvoir d’absorption de la curcumine. On l’a associée à la bromélaïne, à la pipérine (composé actif du poivre) et à la phosphatidylcholine. Les résultats étaient valables mais, c’est avec le développement d’une nouvelle technologie exclusive de dispersion, qui transforme la curcumine en nanoparticules hydrosolubles hautement assimilables, que les meilleurs résultats ont été obtenus à ce jour.

Cette curcumine hautement biodisponible a été nommée « Theracurmin ». Sa biodisponibilité a été prouvée 27 fois plus élevée que celle du curcuma régulier. Grâce à cette découverte, tous les espoirs d’obtenir les meilleurs bénéfices thérapeutiques de la curcumine sont permis, car cela ne dépend pas de « combien on en consomme » mais bien de « combien on en assimile ».

UNE MOLÉCULE FORTEMENT PLÉIOTROPE

Pléiotropie signifie que la molécule de curcumine exerce plusieurs actions, indépendamment de son effet principal. Selon les études, elle possède des propriétés anti-inflammatoires, anti oxydantes et anti-amyloïdes, ce qui permet d’évaluer et de souligner ses bienfaits autant dans le domaine du cancer et des maladies neurodégénératives, y compris la maladie d’Alzheimer, que dans le domaine des maladies inflammatoires.

PRÉVENTION ET TRAITEMENT DU CANCER

D’un côté, la curcumine protège l’ADN des cellules des toxines et des radicaux libres AVANT qu’ils ne l’endommagent et augmentent les risques de cancer et de l’autre, il a été démontré qu’elle a la propriété d’inhiber la prolifération des cellules cancéreuses.

La curcumine est recommandée en prévention de nombreux cancers, dont celui du poumon, du côlon (incluant les polypes précancéreux), de l’estomac, du foie, de la peau, du sein, de la prostate, de l’œsophage, etc.

De plus, des résultats obtenus in vivo et in vitro indiquent que la curcumine rend les cellules cancéreuses plus sensibles aux traitements de radiothérapie et de certaines  chimiothérapies, tout en réduisant les effets indésirables de ces traitements.

PRÉVENTION DE LA MALADIE D’ALZHEIMER

La maladie d’Alzheimer, comme la plupart des maladies, se développe plusieurs années avant son apparition. Les problèmes de déclin cognitif qui affectent la mémoire sont complexes et multifactoriels. L’’inflammation, les dommages oxydatifs, la perte de neurones, la formation de plaques amyloïdes, etc., complexifient la recherche.

Voilà pourquoi seule une intervention pléiotrope (actions multiples) pourrait être efficace, selon les chercheurs. La curcumine offre cette possibilité grâce à ses propriétés anti-inflammatoires, anti oxydantes et anti-amyloïdes.

Au cours d’études menées sur des souris âgées, la curcumine a traversé la barrière hémato-encéphalique et diminué la formation des fibrilles A-Bêta à l’origine de la formation de plaques amyloïdes au cerveau. Plus la quantité de curcumine absorbée est élevée, plus l’effet serait protecteur. Des essais cliniques avec des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de maladies neurodégénératives liées à l’âge sont présentement en cours (Fautshcy).

AMÉLIORATION DU MÉTABOLISME DE L’ALCOOL

Les résultats d’une étude croisée démontrent que la prise de curcumine « Theracurmin » 30 minutes avant une consommation d’alcool, réduit significativement la concentration sanguine d’acétaldéhyde. Quand on boit de l’alcool, les cellules hépatiques transforment l’éthanol en acétaldéhyde, un composé cancérigène. Ensuite, grâce à l’enzyme acétaldéhyde déshydrogénase (ALDH), l’acétaldéhyde est converti en acide acétique, un composé inoffensif.

Certaines personnes ne possèdent pas les gènes codant l’enzyme capable de dégrader l’acétaldéhyde en acide acétique, ce qui explique leur difficulté à consommer de l’alcool, même en petite quantité, sans que les effets délétères immédiats de l’alcool ne soient accentués.

À noter que cela ne change pas le niveau d’alcool dans le sang, mais réduit le niveau d’acétaldéhyde, ce sous-produit toxique de l’éthanol qui affecte le foie et cause les maux de tête, la nausée, la gueule de bois, etc.

PUISSANT ANTI-INFLAMMATOIRE

Épidémie du 21e  siècle, l’inflammation joue un très grand rôle dans le développement des maladies chroniques, auto-immunes et dégénératives. La prise régulière de curcumines concentrées a démontré une action anti-inflammatoire aussi efficace que de nombreux médicaments (en particulier l’ibuprofène et l’aspirine) et a permis aux personnes souffrant de maladies inflammatoires articulaires de réduire leur consommation de médicaments.

La curcumine a démontré son efficacité à réduire les symptômes associés à l’arthrite rhumatoïde, dont les raideurs matinales et l’œdème articulaire. Elle a également été prouvée efficace pour diminuer l’inflammation postopératoire. Au cours d’une étude sur des hommes ayant subi la réparation d’une hernie, la curcumine a permis de diminuer de façon significative la sensibilité, la douleur et l’œdème postopératoires. Référence : Info-Recherche Natural Factors Nutritional Products Ltée

2- BOSWELLIA SERRATA

Les traités de médecine ayurvédique accordent une large place à la résine de boswellia qui est utilisée seule (sous le nom de Salai guggul) ou en complexe associée à d’autres plantes indiennes. Les praticiens la recommandent pour le traitement des douleurs rhumatismales, de l’inflammation du tube digestif et des voies respiratoires. En usage externe, le Salai guggul est prescrit pour les problèmes d’acné, les infections fongiques et les furoncles.

On utilise également les fumigations à base de cette résine pour purifier les vêtements, les maisons et les cheveux

Un anti-inflammatoire puissant

L’ensemble de ces indications ont orienté depuis longtemps les chercheurs européens et américains vers les propriétés anti-inflammatoires du Boswellia serrata. De nombreuses études cliniques menées dans les années quatre-vingt ont ainsi démontré que cette résine a une activité inhibitrice ciblée et qu’elle ne produit aucun effet secondaire et ne présente aucune toxicité.

Ce sont les acides boswelliques qui sont à l’origine de cette propriété. Ils inhibent la formation des leucotriènes, substances qui engendrent l’inflammation en accentuant les dommages causés aux tissus par les radicaux libres. Ils participent au bon fonctionnement des vaisseaux sanguins plus ou moins obstrués par des spasmes. Ces acides améliorent également la circulation sanguine dans les articulations et les autres tissus enflammés. Ils permettent ainsi un apport plus important en sang dans les tissus, alors mieux nourris et mieux drainés et contribuent à faire disparaître l’inflammation

Articulations en pleine forme

Le Boswellia est en quelque sorte un AINS* naturel bien toléré. En réduisant l’inflammation, l’extrait de Boswellia réduit le gonflement, la douleur et la raideur lors de la mise en route matinale. Il est non seulement efficace au cours de l’arthrose quelle que soit sa localisation, mais aussi dans la polyarthrite rhumatoïde.

Dans un cas comme dans l’autre, il permet la réduction significative des médicaments allopathiques. Et dans un certain nombre de cas, il va jusqu’à les remplacer totalement.

Cet effet est d’autant plus net que l’extrait de Boswellia est pris régulièrement, en tant que traitement de fond plutôt que comme traitement des  crises.

Asthme : 70 % de rémission

Puisque les leucotriènes interviennent spécifiquement dans la bronchoconstriction, des chercheurs ont eu l’idée d’étudier les propriétés du boswellia dans les pathologies respiratoires telles que l’asthme. Au cours d’un essai clinique mené par l’équipe du Dr Gupta de la Faculté de médecine de Los Angeles, les chercheurs ont constaté une nette amélioration des symptômes de l’asthme chez les patients traités par le Boswellia serrata. Les trois quarts d’entre eux ont vu disparaître ce que l’on appelle « le ronchu », qui est le râle caractéristique de la difficulté à respirer lors d’une crise.

Le volume respiratoire s’est nettement amélioré, le nombre de crises s’est espacé dans le temps et leur intensité a diminué de façon significative. Après six semaines d’un traitement aux acides boswelliques, la rémission de l’asthme a été constatée pour 70 % des patients, dont aucun n’a reçu d’autre traitement médical.

Le Boswellia serrata recèle donc de multiples propriétés thérapeutiques encore trop mal exploitées aujourd’hui très utiles au quotidien.

Les Broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO)

La cause principale de cette maladie est le tabagisme. Au niveau respiratoire, la BPCO est caractérisée par une obstruction lente et progressive des voies aériennes et des poumons. Elle diminue la capacité respiratoire de façon souvent irréversible. Il s’agit principalement de la bronchite chronique et de l’emphysème.

Le boswellia, diminue de façon sensible ces troubles, en apportant une amélioration au niveau de l’essoufflement et de la gène respiratoire, il peut être une aide non négligeable pour ces personnes. Néanmoins il sera nécessaire  de prendre des doses continues à raison de 6 fois 300mg par jour.

Au niveau intestinal

Tout d’abord au cours des maladies intestinales chroniques inflammatoires (MICI). De toutes les utilisations du Boswellia Serrata, le syndrome de l’intestin irritable ou intestin poreux devrait figurer en haut de liste avec la sphère respiratoire. Car son action anti-inflammatoire est très  efficace mais surtout n’a pas les effets secondaires de certains AINS*. Il est conseillé de faire une cure d’au moins 21 à 45 jours de boswellia  avant d’y d’ajouter des probiotiques.

Il faut citer aussi une nouvelle découverte très prometteuse concernant l’utilisation du Boswellia : l’hypertrophie bénigne de la prostate et des prostatites d’une manière générale.

Recommandation : Pour obtenir de bons résultats, prendre 300 mg d’un extrait de résine de boswellia deux à trois fois par jour. Cet extrait doit contenir au moins 60 % d’acides boswelliques.

3- LA PIPERINE  (extrait de poivre noir)

Les propriétés de la pipérine sont particulièrement nombreuses :

En effet, la pipérine possède des propriétés antimicrobiennes, anti-inflammatoires, hépato-protectrices. De plus, elle favorise l’absorption ainsi que la biodisponibilité de nombreuses molécules (vitamines, minéraux, médicament, polyphénols, etc… ) dans le corps. Certaines molécules, comme la curcumine, voient leur absorption multipliée par 20 lorsqu’elles sont associées à la pipérine.

Poivre noir

Cultivé en Asie du Sud-est, au Brésil, en Afrique et dans l’Océan Indien, le poivre noir a une longue histoire d’utilisation en médecine populaire.

Au cours de ces dernières années, un grand nombre d’études scientifiques ont été réalisées sur les bénéfices et les bienfaits thérapeutiques du poivre noir.

Quelles sont les propriétés et les vertus attribuées au poivre noir ?

Une des propriétés du poivre noir est de favoriser, à travers la paroi intestinale, une meilleure assimilation des nutriments, vitamines, minéraux et phytonutriments par l’organisme, raison pour laquelle on ajoute souvent du poivre noir à certaines préparations de suppléments et vitamines naturels.
La Coenzyme Q10, le bêta carotène, la vitamine B6, le sélénium seront absorbés à un taux supérieur de 30% lorsqu’ils sont combinés avec du poivre.
Le poivre noir est principalement utilisé pour remédier aux difficultés digestives et à l’insuffisance hépato-pancréatique.

Il est utilisé pour traiter les troubles digestifs, en particulier pour éliminer les vers parasites et comme stimulant de l’appétit.
Il contient un principe actif appelé pipérine, qui stimule la production de bile par le foie. Le rôle d’épurateur de toxines joué par le foie est ainsi renforcé grâce au poivre.

Des travaux ont montré qu’il augmentait la sécrétion du suc pancréatique, ce qui lui donne une action digestive certaine sur les hydrates de carbone et les graisses.

Une étude sud-coréenne parue en mai 2012 et publiée dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry a montré comme résultat préliminaire que le poivre noir aurait un effet protecteur dans la formation de nouvelles cellules graisseuses. Il pourrait ainsi être utilisé contre le surpoids ou l’obésité car il stimule la décomposition des cellules graisseuses.

Le poivre noir stimule l’estomac et celui-ci réagit en augmentant la sécrétion d’acide chlorhydrique qui permet d’améliorer considérablement la digestion. Le poivre noir est fréquemment utilisé pour traiter les troubles gastro-intestinaux comme les nausées, les diarrhées, les vomissements, les constipations.

Les propriétés tonifiantes et vasodilatatrices du poivre lui confèrent des vertus aphrodisiaques. En effet, le calibre des vaisseaux sanguins des organes sexuels augmente, cette action étant stimulée par le poivre aussi bien pour la femme que pour l’homme.

On lui attribue donc des propriétés curatives contre la perte d’érection et l’anorgasmie, une forme persistante de perte du plaisir sexuel.

Les principes actifs du poivre noir favorisent l’oxygénation des tissus et stimulent la glande thyroïde.

Lors d’une étude, l’administration orale quotidienne de 2,50 mg/kg de pipérine pendant 15 jours a abaissé les taux sériques de thyroxine et la triiodothyronine ainsi que les concentrations de glucose (Panda et Kar, 2003).

Le poivre noir présente des propriétés immuno-modulatrices et est en mesure de renforcer le nombre et l’efficacité des globules blancs. C’est donc un puissant moyen de défense contre l’invasion des microbes.

Son pouvoir antibactérien a été démontré pour plusieurs espèces de bactéries, dont les Staphylococcus aureus, Lactobacillus plantarum, Citrobacter sp, Escherichia coli, Plesiomonas shigelloides Streptococcus faecalis, Klebsiella pneumoniae, Pseudomonas aeruginosa et Micrococcus roseus.

Elle est également conseillée dans les cas d’angines, de bronchiques chroniques et de laryngites pour son action fluidifiante et expectorante.

Le poivre noir contrecarre le développement du cancer. La pipérine inhibe les cytokines pro-inflammatoires produites par les cellules tumorales. Ce faisant, il interfère avec les mécanismes de signalisation entre les cellules cancéreuses, réduisant ainsi les chances de progression tumorale. Ces propriétés font du poivre noir une épice importante pour aider à prévenir le cancer.

Les vertus antidépressives du poivre noir sont bien connues notamment dans la dépression, l’anxiété, l’insomnie et la peur. La pipérine du poivre augmente le taux de sérotonine qui est un neurotransmetteur, celui-ci jouant un rôle important sur le bien-être émotionnel en général.

La pipérine est l’ingrédient actif dans cette épice qui peut augmenter l’activité mentale en stimulant la production de l’hormone sérotonine.
La pipérine, administrée à des rats (20 mg/kg) pendant une période de 10 semaines, a entraîné une réduction notable dans les niveaux du cholestérol total ainsi que des triglycérides (Vijayakumar et Al, 2002).

Le poivre noir est un anti convulsant de large-spectre et a un effet pour certains types d’épilepsie.

Une équipe de chercheurs du King’s College London a aussi montré, dans une étude réalisée sur des souris, que la pipérine aidait à stimuler la pigmentation chez les personnes souffrant du vitiligo.

Le vitiligo détruit la mélanine qui donne à la peau sa couleur. La mélanine protège des rayons ultraviolets c’est pourquoi les personnes atteintes de vitiligo sont beaucoup plus exposées au cancer de la peau.

Le poivre noir contient plusieurs antioxydants puissants. Son usage est important pour prévenir et réduire le stress oxydatif.

La pipérine offre aussi une protection contre les dommages oxydatifs par les enzymes du foie.

Le maintien d’un taux normal de sucre dans le sang est dépendant, entre autre, du bon fonctionnement de l’endothélium.

L’endothélium est un tissu recouvrant l’intérieur du cœur et des vaisseaux. L’endothélium sécrète des substances qui agissent sur la dilatation et la constriction des vaisseaux. D’autre part, l’endothélium permet les échanges de liquide entre les vaisseaux et les tissus situés entre les organes et les tissus interstitiels.

Dans le diabète, le rôle protecteur de l’endothélium semble diminué principalement par un manque de monoxyde d’azote (oxyde nitrique : NO). L’inactivation du monoxyde d’azote est principalement due à une surproduction de radicaux libres. Ces radicaux libres modifient défavorablement les mécanismes de la perte de la vasodilatation dépendante de l’endothélium observée chez les diabétiques.

La relation existant entre insulino résistance et dysfonction endothéliale est complexe, mais les facteurs vasoconstricteurs pro-agrégeant et mitogènes se maintiennent, voire s’intensifient par carence de monoxyde d’azote. Le NO a également une activité inhibitrice sur l’adhésivité plaquettaire.

Le transfert de l’insuline à travers l’endothélium vers les tissus interstitiels est un phénomène actif et de ce fait soumis à des mécanismes régulateurs. Il est intéressant alors de considérer qu’une dysfonction endothéliale peut être à l’origine de l’insulino résistance. L’insuline exerce physiologiquement un effet vasodilatateur.

En conclusion, l’effet vasodilatateur du poivre noir ainsi que son action antioxydant pour lutter contre les excès de radicaux libres pourrait apporter une amélioration chez le diabétique par réversibilité de la dysfonction endothéliale.

Il en est de même pour l’hypertension artérielle. Elle s’accompagne d’anomalies structurelles et fonctionnelles de l’endothélium vasculaire.
Le rétablissement d’une vasomotricité de l’endothélium par le poivre noir pourrait constituer une des cibles du traitement antihypertenseur.

 

Image de Curcumadmin

Curcumadmin

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À propos d'info Curcumine

Curcuma, curcumine, curcuminoïdes : le curcuma et ses composants font beaucoup parler mais restent encore méconnus au niveau de leurs nombreux effets bénéfiques pour notre organisme et notre santé.

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